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La Banque mondiale s’inquiète du ralentissement économique global

L’institution de Washington estime que la croissance mondiale ne devrait guère dépasser 1,7 % cette année. Le sous-investissement et l’insécurité alimentaire vont continuer de fragiliser les pays les plus vulnérables.

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Publié le 10 janvier 2023 à 15h30, modifié le 11 janvier 2023 à 01h45

Temps de Lecture 4 min.

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« La nouvelle année sera plus difficile que celle que nous laissons derrière nous. » Le 2 janvier, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, avait ouvert le bal en tenant ces sombres propos sur la chaîne américaine CBS. Mardi 10 janvier, la Banque mondiale, l’autre grande institution de Washington, lui a emboîté le pas, en révisant sérieusement à la baisse ses prévisions de croissance.

Désormais, elle estime que l’économie mondiale devrait progresser de 1,7 % seulement en 2023, contre 3 % encore attendus en juin, après 2,9 % en 2022. Hors périodes de récession, il s’agirait du plus faible taux de croissance enregistré depuis trois décennies. « Ce ralentissement brutal devrait être généralisé, les prévisions étant revues à la baisse pour 95 % des économies avancées, dont la croissance ne devrait pas dépasser 0,5 % en 2023, et près de 70 % des pays émergents et en développement », précise la Banque mondiale.

Celle-ci se montre plus pessimiste que l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui tablait sur une croissance mondiale de 2,2 % en novembre 2022, et que le FMI, qui misait sur 2,7 % en octobre 2022. « Notre scénario central ne prévoit pas de récession généralisée, mais les fragilités sont telles qu’il en faudrait peu pour que certains pays y plongent », ajoutent les experts de la Banque mondiale.

Crise énergétique

Dans le détail, la zone euro, frappée de plein fouet par la crise énergétique, ne sera pas loin de la contraction : en dépit de la bonne résistance de l’emploi, la croissance devrait y être nulle cette année, après 3,3 % en 2022. Les Etats-Unis, eux, ne devraient guère croître de plus de 0,5 % en 2023 – soit le plus bas taux de croissance hors récession depuis 1970 – et la Chine, de 4,3 % seulement. Sans compter cette dernière, le produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des pays émergents et en développement devrait progresser de 2,7 %, après 3,8 % en 2022.

« Nous nous trouvons dans une configuration que nous n’avons pas vue depuis des décennies : un ralentissement de l’économie mondiale provoqué par les politiques » – Gilles Moëc, chef économiste d’Axa

Ce coup de frein résulte largement de la guerre en Ukraine et de ses conséquences – inflation des matières premières, même si les prix de l’énergie se sont détendus ces dernières semaines, perturbation des chaînes de production, incertitudes –, ainsi que du ralentissement des trois grands moteurs de l’économie mondiale, Union européenne, Etats-Unis et surtout Chine. « Le coup de frein de l’empire du Milieu affecte principalement les grands pays exportateurs de matières premières, notamment en Afrique et en Amérique du Sud, ainsi que les pays d’Asie de l’Est intégrés dans les chaînes de production chinoises », détaille l’institution.

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