
Quarante-huit heures après avoir présenté, lundi 27 février, à Paris, le « nouveau logiciel » supposé encadrer en les renouvelant les relations de la France avec l’Afrique, Emmanuel Macron est passé à l’étape d’expérimentation lors d’une mini-tournée, dense (soixante-douze heures sur place), qui l’a conduit au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et finalement en République démocratique du Congo (RDC). Là, attendu sur la question des violences dans l’est de la RDC, il a notamment constaté que l’application de son concept de « partenariat », qui suppose, selon les mots de l’Elysée, que « ce n’est pas la France qui apporte la solution en venant en sauveur », comporte une bonne dose d’ambiguïté.
Félix Tshisekedi a ainsi vainement attendu, samedi, lors d’une conférence de presse animée, que son homologue français condamne franchement et clairement ce que le président congolais nomme « l’agression injuste et barbare du Rwanda » contre son propre pays, dans lequel son voisin oriental intervient depuis plus d’un an dans la région du Nord-Kivu par rébellion interposée, en l’occurrence celle menée par le M23. Une source de l’Elysée admet pourtant détenir « les preuves que le Rwanda a un canal direct avec les rebelles du M23 et que Kigali est capable d’infléchir leur position ». « L’agenda et les soutiens extérieurs sont connus », a certes déclaré le président Macron. « La RDC ne doit pas être un butin de guerre. Le pillage à ciel ouvert du pays doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse. Mais sans citer le nom du principal soutien extérieur.
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