
Le coup d’Etat au Niger, dévastateur pour l’engagement de la France au Sahel, pèse sur la rentrée diplomatique d’Emmanuel Macron. Cet été, le chef de l’Etat a été contraint de suivre au fil des jours les rebondissements suscités par le coup de force militaire mené le 26 juillet contre l’un des plus proches alliés de Paris sur le continent africain, le président Mohamed Bazoum, séquestré depuis avec sa famille. Tandis que les putschistes nigériens accentuent leur pression sur Paris, M. Macron a tenté, lundi 28 août, à l’ouverture de la 29e conférence des ambassadeurs français à l’Elysée, de défendre coûte que coûte la présence de la France dans un pays au cœur de son dispositif militaire en Afrique, sans rien abandonner de la fermeté affichée depuis le putsch, quitte à braquer le nouveau régime.
« La faiblesse que d’aucuns ont montrée à l’égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales. Il y a une épidémie de putschs dans tout le Sahel », a affirmé le président français, en référence aux coups d’Etat militaires successifs survenus depuis trois ans au Mali, au Burkina Faso, en Guinée puis au Niger. Une façon de montrer que la France continue d’espérer le retour du président Bazoum aux affaires à Niamey et entend maintenir sa présence dans le pays, contre l’avis de la junte au pouvoir. Au Niger, « notre politique est simple, a-t-il ajouté. On ne reconnaît pas les putschistes, on soutient un président qui n’a pas démissionné, aux côtés duquel nous restons engagés. Et nous soutenons une solution diplomatique, ou militaire quand elle le décidera, de la Cedeao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest] ».
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