Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indique un risque considérable de dépassement du seuil de 1,5°C de réchauffement climatique. Face à ces risques considérables et pernicieux, nous lançons un énième appel à une action globale et urgente de la part des pays riches. Ces derniers ont l'obligation de mettre à la disposition des pays à revenu faible et intermédiaire les moyens suffisants pour faire face aux effets du changement climatique dont ils sont les moins responsables. Cette obligation découle de leur statut de grands pollueurs. C’est une question de justice climatique. Qu’attendent-ils pour agir ?
Une action coordonnée et multilatérale est essentielle pour venir en aide aux populations vivant sous le seuil d’extrême pauvreté et premières victimes de l’urgence climatique. A cet effet, les grands rendez-vous internationaux, tels que la COP28, représentent des moments clés pour inviter les pays à revenu élevé à financer davantage les programmes d’adaptation des pays pauvres.
Les financements en faveur du climat doivent se concrétiser au niveau des engagements pris il y a déjà treize ans lors de la COP15 de 2009. Par exemple, nous savons que la France est un contributeur important de la finance climatique dans le monde. Cependant, les pays pauvres ne reçoivent pas encore toute l’aide nécessaire pour leur permettre de faire face au changement climatique. Bien plus, seul un tiers des engagements climat bilatéraux de la France est dédié à l’objectif d’adaptation climatique. Il nous paraît ainsi essentiel que la France augmente cette part à 50 %. C’est une question de vie ou de mort pour les populations les plus vulnérables.
La France n'est pas le seul pays à devoir agir. La COP28 constitue donc l'occasion idéale de mettre les pays les plus pollueurs face à leurs responsabilités vis-à-vis des pays les plus touchés par la crise climatique.
Le dérèglement climatique est une menace pour l’ensemble de la planète, et d’autant plus pour les générations futures. Nous, jeunes activistes de l’ONG ONE, sommes convaincus que la COP28 est une opportunité unique de redéfinir notre engagement envers la protection de notre planète. Les pays à revenu élevé, dont la France, doivent assumer leur responsabilité et prouver que les engagements sont faits pour être tenus en finançant l’adaptation à la crise climatique. L’heure pour agir, c’est maintenant, et la collaboration mondiale est la clé de notre succès collectif.
Les 73 activistes de ONE en France et en Afrique francophone