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Cette semaine dans Ondes de Choc : La ligne dure adoptée par les dirigeants d'Afrique de l'Ouest face aux putschistes, les amis que Poutine cherche à s'acheter, les défaillances du système fiscal international et les guerres culturelles américaines impactent les questions de développement. |
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ACTUALITÉSLa CEDEAO passe à l'offensive : Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont menacé d'intervenir militairement au Niger si le président élu du pays, Mohamed Bazoum, n'était pas rétabli dans ses fonctions avant le 6 août, à la suite d'un coup d'État. En réponse, les chefs militaires du Mali et du Burkina Faso ont averti qu'ils considéreraient toute intervention militaire de la CEDEAO au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. La situation est donc devenue un énorme casse-tête et un obstacle supplémentaire au maintien de la paix et de la stabilité dans la région. Ces dernières années, six coups d'État ont été perpétrés dans des pays du Sahel, dans un contexte de montée du terrorisme et d'influence croissante du groupe Wagner. Acheter des amis, étape 1 : Dans le cadre d'une campagne peu subtile du Kremlin visant à acheter (littéralement) la loyauté de l'Afrique, le président russe Vladimir Poutine a promis une aide alimentaire et un allègement de la dette. Il n'a pas mentionné le rôle joué par la guerre en Ukraine dans la perturbation de l'approvisionnement alimentaire mondial, notamment les nouvelles attaques contre les installations céréalières ukrainiennes. M. Poutine s'est empressé de rejeter les appels des dirigeants africains à rétablir l'initiative céréalière de la mer Noire, qui permettait d'exporter des céréales de l'Ukraine vers le reste du monde. Au sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, il a également promis de continuer à soutenir militairement les pays africains confrontés à des insurrections et s'est prononcé en faveur d'un siège permanent pour l'Union africaine au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Acheter des amis, étape 2 : Les chefs d'État africains qui se sont rendus à Saint-Pétersbourg ont voyagé avec style : ils ont traversé la ville en convoi de voitures blindées. La Russie a utilisé cette tactique pour établir un contraste avec les pays occidentaux, où les dirigeants africains ont parfois été transportés en bus. Le président du Zimbabwe a reçu un hélicoptère présidentiel, en signe de solidarité contre les sanctions occidentales. Tout au long du sommet, M. Poutine a joué sur les griefs des dirigeants africains à l'égard de l'hypocrisie occidentale en tissant le narratif accrocheur d’une victimisation commune de la Russie et de l'Afrique. Obstacles à l'opposition : Le gouvernement sénégalais a dissous le principal parti d'opposition du pays et a arrêté son dirigeant, Ousmane Sonko, pour insurrection, association de malfaiteurs et désinformation. Ces accusations découlent des allégations du gouvernement selon lesquelles Sonko et d'autres dirigeants de l'opposition ont intentionnellement attisé les violentes manifestations qui ont suivi la condamnation de Sonko pour d'autres chefs d'accusation en juin. Ses partisans ont averti que le gouvernement pourrait instrumentaliser le système judiciaire à l'approche des élections nationales l'année prochaine. Si cette accusation est certainement sujette à débat, la décision du gouvernement de restreindre l'accès à Internet et aux réseaux sociaux à la suite de l'arrestation de M. Sonko ne le présente pas exactement comme un fervent défenseur de la liberté d'expression. Guerres culturelles : Le financement du Plan d'Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA des Etats-Unis (PEPFAR), un programme qui a permis de sauver 25 millions de vies, est en danger. Depuis sa création en 2003, sous l'impulsion du président républicain George W. Bush, ce programme a toujours bénéficié du soutien des deux grands partis politiques. Jusqu'à aujourd'hui. Un groupe de législateurs républicains, à l'instar d'un petit nombre de think tanks et d'activistes conservateurs, bloque la réautorisation quinquennale du programme. Ils prétendent à tort que l'argent du PEPFAR sert à financer des avortements. L'impasse qui en résulte au sein du Congrès américain suscite l'inquiétude des organisations sanitaires africaines qui dépendent de cet argent pour fournir des services sanitaires vitaux. Contrat social : Les pays africains perdent 5,9 milliards de dollars par an à cause de la fraude fiscale à l’échelle internationale, selon une nouvelle analyse du Tax Justice Network. Dans les pays à revenu faible, les pertes dues à l'évasion fiscale équivalent à plus de la moitié de leurs budgets de santé. Le manque à gagner de la Zambie est encore plus élevé : ces détournements lui coûtent 770 millions de dollars, ce qui équivaut à peu près à la totalité de son budget santé pour 2022. Ces pays n'ont guère leur mot à dire sur les règles fiscales internationales : ces dernières sont fixées par l'OCDE et ses membres, principalement des pays à revenu élevé. Les efforts de l'OCDE pour mettre fin à la fraude fiscale ont été faibles et décriés : le mois dernier, l'OCDE a été critiquée pour avoir fait pression sur le gouvernement australien afin qu'il affaiblisse la législation visant à réduire l’évasion fiscale. L'ÉQUIPE DE ONE EN ACTION :
LES CHIFFRES :
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Le site data.one.org de ONE fournit des données et des analyses sur les changements économiques, politiques et sociaux qui affectent l'Afrique. |
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