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Cette semaine dans Ondes de Choc : Un aperçu de ce qui nous attend au sommet des BRICS de la semaine prochaine, les Nations unies jouent la carte de la fiscalité, l'argent de la lutte contre la corruption reste bien au chaud et la situation ne fait qu’empirer au Niger. |
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ACTUALITÉSBRICS & co : L'Algérie disposera bientôt d'un indicateur important pour savoir si ses efforts pour réintroduire la communauté internationale et se rapprocher de la Chine portent leurs fruits. Elle fait partie des 40 pays qui ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe des BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud. Les cinq pays devraient finaliser les critères d'admission pour les nouveaux membres lors du sommet qui se tiendra la semaine prochaine en Afrique du Sud. L'adhésion aux BRICS s'inscrit dans le cadre plus large de la réinitialisation de la politique étrangère de l'Algérie, qui cherche à trouver sa place dans un monde de plus en plus multipolaire et se prépare à occuper un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies. Les pays émergents sont de plus en plus intéressés par une adhésion au groupe des BRICS dans le but de promouvoir leurs intérêts dans un système économique mondial dominé par l'Occident, qui ne représente pas suffisamment leurs besoins ou n'y répond pas suffisamment. Une démarche locale : Outre l'augmentation du nombre de membres, le sommet des BRICS fera également la promotion de l'utilisation des monnaies locales dans les échanges commerciaux entre les pays membres. Les médias ont souvent présenté cette initiative comme une tentative de remplacer le dollar par une monnaie commune aux BRICS. Cette présentation a été qualifiée de "ridicule" par l'économiste qui a inventé le terme "BRICS" et rejetée par les porte-parole des BRICS. La volonté d'accroître l'utilisation des monnaies locales est, du moins en partie, une réponse à l'augmentation des coûts du service de la dette et des factures de l’importation de denrées alimentaires que les pays membres subissent dans le sillage de taux d'intérêt plus élevés et d'un dollar plus fort. L'utilisation de monnaies locales pour alléger le fardeau de la dette se reflète également dans les ambitions de la Nouvelle banque de développement créée par les BRICS, dont l'objectif est d'effectuer un tiers de ses prêts en devises locales d'ici à 2026. Les autres banques multilatérales de développement devraient suivre son exemple, et continuer à se réformer afin de dégager de nouveaux financements indispensables. L’augmentation des coûts du service de la dette africaine : ![]() Il faut réparer ce qui est cassé : L'ONU fait pression pour jouer un rôle plus important dans la définition de l'agenda fiscal international, ce que de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire et les militants de la transparence fiscale réclament depuis longtemps. Un projet de rapport de l'ONU constate que "les règles existantes en matière de conventions fiscales ne réservent pas suffisamment de droits d'imposition aux pays", une critique voilée d'un accord de l'OCDE datant de 2021 dont les avantages, au risque de vous choquer, favorisent fortement les pays de l'OCDE. Le rapport a été rédigé à l'initiative des États membres africains, qui réclament un système fiscal international plus inclusif. Sans nier les limites de ses propres attributions vis-à-vis des règles fiscales internationales, le rapport de l'ONU conclut que le renforcement de son rôle dans ce domaine pourrait aider les pays à rendre le programme de la réforme fiscale internationale plus équitable. L'anti-corruption au point mort : 55 millions de dollars ont été versés au Fonds pour l'intégrité de l'Afrique de la Banque africaine de développement (BAD) il y a sept ans pour lutter contre la corruption. Il s'avère que ces fonds n'ont jamais été utilisés. Ils ont été collectés grâce aux sanctions imposées aux entreprises suspectées de corruption. Pourtant, certains fonctionnaires de la BAD n'étaient apparemment pas à l'aise avec l'idée d'utiliser des amendes pour lutter contre la corruption ¯\_(ツ)_/¯. Entre-temps, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a gracié de manière inattendue son prédécesseur, l'ancien président Jacob Zuma. Zuma, qui semble avoir un don pour être au cœur des scandales de corruption, n'a purgé qu'une partie de sa peine de 15 mois d'emprisonnement. En 2021, il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal pour ne pas s'être présenté devant une commission d'enquête chargée d'examiner le pillage des ressources de l'État pendant sa présidence. Voici quand-même la bonne nouvelle de ce paragraphe : le gouvernement kenyan menace de sanctions les entreprises qui ne divulguent pas leurs véritables propriétaires, comme l'exige la loi. Une arme à double tranchant : La décision de la Banque mondiale de suspendre son financement à l'Ouganda en raison d'une loi anti-LGBTQ+ suscite des débats à plusieurs niveaux. D'une part, la protection des droits humains et de la dignité de la communauté LGBTQ+ du pays est nécessaire, et de nombreux membres de la société civile ougandaise ont demandé à la Banque mondiale d'intervenir. Toutefois, cette mesure pourrait s'avérer contre-productive : les populations vulnérables du pays, y compris la communauté LGBTQ+, sont susceptibles d'être les plus touchées par le gel des financements. En outre, cette mesure pourrait faire porter à la communauté LGBTQ+ la responsabilité de la décision de l'arrêt des financements, ce qui alimenterait les voix qui l'accusent d'être un agent de l'impérialisme occidental. Enfin, nous sommes clairement face à une politique de "deux poids deux mesures", puisque la Banque mondiale continue de prêter à d'autres pays dont les lois anti-LGBTQ+ sont aussi sévères que celle de l'Ouganda. ⚖️ De mal en pis : la junte militaire nigérienne prévoit de juger le président déchu Mohammed Bazoum pour trahison et atteinte à la sécurité nationale. Sans se laisser impressionner par la menace d'une intervention militaire de la part de la Commission économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la junte a consolidé son pouvoir, notamment en nommant plusieurs nouveaux membres du gouvernement. Les allégations de trahison pourraient aggraver les tensions entre le Niger et la CEDEAO, étant donné que si Bazoum est reconnu coupable, la sentence serait probablement la peine de mort. L'ÉQUIPE DE ONE EN ACTION :
LES CHIFFRES :
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Le site data.one.org de ONE fournit des données et des analyses sur les changements économiques, politiques et sociaux qui affectent l'Afrique. |
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