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Cette semaine dans Ondes de Choc, nous nous penchons sur le Sommet africain du climat. Par ailleurs, les élections au Gabon et au Zimbabwe se déroulent mal, le premier bilan des droits de tirage spéciaux (DTS) est disponible, et bien plus encore. |
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ACTUALITÉSUn nouveau discours sur le climat : Le Sommet africain du climat, très attendu, débute lundi. Organisé conjointement par le Kenya et l'Union africaine, ce sommet a pour but de présenter une nouvelle vision du rôle de l'Afrique dans la lutte contre la crise climatique, mettant l'accent sur le potentiel inexploité du continent à stimuler une croissance verte et à fournir des solutions climatiques à l’échelle globale. Le nouveau discours n'a pas été exempt de critiques. Une coalition d'acteurs non étatiques forte d'un millier de personnes a publié une liste de positions à respecter par les dirigeants africains, craignant que l'accent mis par le sommet sur les accords d'investissement et le partage des responsabilités en matière d'action climatique n'exonère les pays à revenu élevé de leur responsabilité historique dans la crise climatique. Les deux doivent aller de pair : les pays riches doivent assumer leur responsabilité et le potentiel unique de l'Afrique ainsi que son rôle de leader doivent être accru. ![]() Un fossé qui se creuse : Le sommet de la semaine prochaine sera probablement marqué par de nouveaux appels à des réformes cruciales du système financier international. Le manque de financement abordable et viable est l'un des principaux obstacles à la capacité des pays africains à poursuivre un développement résilient au changement climatique et une transition vers des énergies renouvelables. L'Afrique ne reçoit que 19,5 milliards de dollars par an en financement climatique total, soit moins de la moitié de ce dont elle aura besoin annuellement pour financer son adaptation au changement climatique d'ici à 2050. Et bien qu'elle dispose du potentiel le plus élevé au monde en matière d'énergies renouvelables, elle reçoit moins de 3 % des investissements internationaux dans ce domaine. Avec la hausse des taux d'intérêt qui augmente le coût des emprunts, les pays africains ont du mal à trouver les financements nécessaires pour investir dans leur avenir sans aggraver le fardeau de leur dette. La bonne nouvelle : il existe déjà d'excellentes solutions pour relever ce défi. En revanche, qu’est-ce qui n'aide pas à résoudre la crise climatique ? Dépenser des milliers de milliards de dollars pour subventionner les énergies fossiles. Nous vous regardons, pays du G20. 👀 Attention, la jeunesse pourrait intenter une action en justice pour vous demander des comptes sur votre inaction climatique. ***Cette semaine, un nouveau rapport de ONE sera publié dans les médias. Il met en évidence à quel point les pays africains paient cher pour emprunter de l'argent, ce qui alimente la crise de la dette et freine les investissements nécessaires et urgents pour trouver des solutions au problème climatique. Spoiler : ce sont de gros chiffres*** En espérant que la foudre ne frappe pas deux fois : Le gouvernement kényan croise les doigts pour que la panne d'électricité générale survenue la semaine dernière pendant le Sommet du climat ne se reproduise pas . D'autant plus que la raison de cette panne n'est pas claire et qu'elle pourrait (ou non, selon les personnes interrogées) être liée à une perte de puissance du plus grand parc éolien d'Afrique. Ce qui est clair, c'est que beaucoup de choses ont mal tourné : les deux fournisseurs d'énergie du pays étaient en incapacité de fonctionner, il y a eu un problème d'importation d'électricité depuis l'Ouganda voisin et le générateur principal de l'aéroport international du pays est tombé en panne. Le ministre des transports a depuis présenté ses excuses et renvoyé le directeur de l'autorité de l'aviation. Gagnant-gagnant : L'émission de droits de tirage spéciaux de 650 milliards de dollars américains en 2021 a été une réussite, selon le FMI. Elle a contribué à réduire les coûts d'emprunt pour les pays à revenu faible et intermédiaire et a aidé les pays à revenu faible à répondre aux besoins liés à la pandémie.👏 Elle a bénéficié à l'économie mondiale et a contribué à la stabilité financière internationale tout en ne contribuant pas à l'inflation.👏 Autant de raisons pour lesquelles les pays riches devraient acheminer davantage de DTS vers les pays qui en ont besoin. Et pourquoi certains en appellent à une nouvelle émission. Beaucoup de coups : L'élection gabonaise, qui s'est achevée dans la douleur, alors que le président sortant Ali Bongo a été déclaré vainqueur, a été rapidement suivie d'un coup d'éclat lorsque l'armée du pays est intervenue pour annuler les résultats de l'élection et prendre le contrôle du pays. M. Bongo ne s'attendait pas à ce résultat lorsqu'il a déployé l'armée pour imposer un couvre-feu peu après la fermeture des bureaux de vote samedi. Le couvre-feu était l'une des nombreuses mesures de « précaution » prises après que l'opposition a dénoncé des fraudes avant même que les résultats officiels ne soient annoncés. D'autres mesures comprenaient une coupure d'Internet et une interdiction provisoire de tous les médias français. Parce que restreindre la liberté de mouvement et d'expression est la marque d'une élection libre et équitable... ? ¯\_(ツ)_/¯ Peu après le coup d'État, M. Bongo a utilisé le même Internet qu'il avait coupé pour demander le soutien de la communauté internationale en vue de sa libération de son assignation à résidence. Pas de félicitations : La rapidité avec laquelle les choses ont mal tourné pour le président Ali Bongo va certainement tempérer la satisfaction du président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, dont l'élection a elle aussi été contestée. Après des retards dans le déroulement du scrutin, la commission électorale du pays a déclaré Mnangagwa vainqueur, avec 52,6 % des voix. Toutefois, la crédibilité du processus électoral a été remise en cause. Pour la première fois dans l'histoire, des observateurs électoraux de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont condamné les élections, évoquant des retards dans le déroulement du scrutin, des actes d'intimidation et une couverture médiatique biaisée. Les observateurs d’élections au sein de l'UA, de l'UE et des États-Unis ont formulé des critiques similaires. La principale opposition du pays prévoit de contester les résultats devant les tribunaux et a demandé le soutien de la communauté internationale. Cafouillages diplomatiques, partie 1 : L'ancienne ministre libyenne des Affaires étrangères a fui le pays, craignant pour sa sécurité. Elle a été remerciée en début de semaine après qu'une réunion avec son homologue israélien a suscité des protestations et de l'indignation. Compte tenu du soutien public de longue date de la Libye à la Palestine, la réunion était censée être secrète. Le ministère israélien des Affaires étrangères n'a apparemment pas reçu le mémo et a depuis tenté de revenir sur sa description antérieure de la réunion comme étant formelle. Le premier ministre libyen s'est également efforcé de limiter les dégâts en se rendant à l'ambassade palestinienne à Tripoli pour affirmer le soutien de son pays. ... et Partie 2 : Un nouveau drame diplomatique se joue entre la France et le Niger. Le président français Emmanuel Macron a défié l'ordre de la junte nigérienne de rappeler l'ambassadeur français de Niamey dans les 48 heures et a affirmé que la France ne reconnaîtrait pas les putschistes. Mais avec l'arrivée du Gabon sur la liste des pays victimes de coups d'État en Afrique francophone, d'autres escarmouches diplomatiques sont à prévoir. L'ÉQUIPE DE ONE EN ACTION :
LES CHIFFRES :
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Le site data.one.org de ONE fournit des données et des analyses sur les changements économiques, politiques et sociaux qui affectent l'Afrique. |
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