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Nos activistes d’Afrique et d’Europe – un exemple de coopération que les dirigeant·e·s feraient bien de répliquer

ONE

C’est le moment qu’on attendait. Le sommet entre l’Union africaine et l’Union africaine a finalement eu lieu le 17 et 18 février. Les dirigeantes et dirigeants des deux continents étaient présents, et les enjeux étaient de taille.

En effet, les inégalités dans le monde n’ont fait que davantage se creuser depuis le début de la pandémie de COVID-19, entraînant des millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. Le virus a également mis les systèmes de santé africains sous tension, causant un retour en arrière considérable dans la lutte contre le paludisme et le VIH.

Dans ce contexte marqué par des inégalités croissantes entre l’Europe et l’Afrique, ce sommet représentait un moment crucial pour ONE et le travail que nous accomplissons.

Nos activistes et nos soutiens, venus entre autres du Nigeria, de la Belgique, du Kenya et de la France, n’ont pas manqué ce rendez-vous historique. Leur message était clair : si vous voulez réellement faire face aux enjeux cruciaux de notre époque, de la pandémie de COVID-19 à la relance économique, en passant par le dérèglement climatique, vous n’avez pas le choix. Pour sortir de ces crises, l’Europe et l’Afrique doivent coopérer étroitement, d’égal à égal.

Qu’est-ce qu’ils et elles ont fait pour qu’on les entende ? Continuez à lire ce blog pour le découvrir.

Une lettre ouverte adressée aux dirigeant·e·s des deux continents

Un groupe de jeunes activistes venus d’Afrique et d’Europe ont joint leurs forces pour demander aux dirigeantes et dirigeants des deux continents qu’ils passent à l’action. Leurs demandes ? Que des mesures concrètes soient prises pour atteindre l’équité vaccinale, que les jeunes soient inclus dans les processus décisionnels et qu’on garantisse une relance économique sur une base juste et égalitaire après la crise de COVID-19.

Cette lettre a permis à nos activistes de mobiliser l’opinion publique en faveur de leurs recommandations. À l’aide de leurs réseaux, ils et elles ont réussi à récolter des milliers de signatures des deux côtés de la Méditerranée, tout en ayant une forte présence sur les réseaux sociaux.

Le résultat ? Plus de 20 000 signataires ont manifesté leur intérêt pour les demandes énoncées par les activistes. Mais ce n’est pas tout. 80 parlementaires et anciens Présidents et Premiers ministres, venus des deux continents, ont aussi ajouté leur nom à notre lettre. Parmi eux, François Hollande, l’ancien Premier ministre du Royaume-Uni Gordon Brown et l’ancien Premier ministre de l’Ethiopie Hailemariam Desalegn.

Des recommandations présentées directement aux dirigeant·e·s africain·e·s et européen·ne·s

Pendant l’année qui a précédé le sommet, le groupe de travail Afrique-Europe de ONE a réuni une communauté transcontinentale de jeunes activistes souhaitant favoriser un partenariat Afrique-Europe fort. Durant cette période, les jeunes activistes ont développé des recommandations communes en vue de les partager avec leurs dirigeant·e·s.

Ensemble, les membres du groupe de travail ont rencontré une douzaine de membres de gouvernements d’Afrique et d’Europe – y compris les ministres des Affaires étrangères tanzanienne et suédoise, des représentant·e·s de la Commission européenne, et bien d’autres. Ils et elles ont ainsi pu leur présenter leurs recommandations.

Et nos activistes ne se sont pas arrêté·e·s là. Lors du sommet UA-UE, un activiste de ONE du Nigeria, Tonny, a été choisi parmi des centaines de jeunes représentant·e·s pour s’adresser directement aux dirigeant·e·s des deux continents et leur présenter les recommandations du groupe ainsi que la lettre ouverte.

Des actions directes devant les institutions européennes

Durant les semaines qui ont précédé le sommet, nos jeunes activistes ont déposé des cadeaux assez particuliers aux dirigeant·e·s africain·e·s et européen·ne·s à Bruxelles afin d’attirer leur attention : des “cartes postales à planter” pour représenter le partenariat florissant qu’ils et elles voudraient voir entre les deux continents.

Ils ont aussi mené des actions devant les institutions européennes, comme le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, pour s’assurer que leur message soit entendu par les dirigeant·e·s et les médias. 

Et maintenant ?

Nous sommes extrêmement reconnaissant·e·s à nos activistes et nos soutiens pour tout ce qu’ils et elles ont fait pour que l’égalité vaccinale et la reprise économique mondiale restent une priorité durant le sommet UA-UE.

Mais notre travail est loin d’être terminé. Bien que certaines mesures positives aient été prises, les dirigeant·e·s ne se sont pas complètement montré·e·s à la hauteur du défi durant le sommet. L’engagement de l’UE à octroyer de nouveaux financements aux systèmes de santé en Afrique et à assurer la livraison de vaccins aux pays africains est bienvenu. Mais malheureusement, l’UE continue de s’opposer à la levée temporaire des brevets sur le vaccin contre le COVID-19, une mesure pourtant réclamée par les pays africains depuis longtemps, qui permettrait d’accélérer la production de vaccins partout dans le monde.

Ensemble, nous continuerons à nous battre pour nous assurer que les dirigeant·e·s européen·ne·s tiennent leurs promesses et agissent réellement pour poser les fondations d’un partenariat fort avec l’Afrique.

Soutenez l’appel pour mettre fin à la pandémie partout et pour tout le monde en ajoutant votre nom !

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