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Cette semaine dans Ondes de Choc : nous nous penchons sur les récentes victoires dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la corruption, les moustiques sont mis KO au Cameroun et les appels des pays africains en faveur des réformes internationales se font de plus en plus pressants. |
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ACTUALITÉSL'anonymat rendu public : Il est de plus en plus difficile de déplacer et de dissimuler de l'argent sale. Cela est dû à une série de mesures - nouvelles ou renforcées - pour lutter contre la corruption. La semaine dernière, l'Union européenne a conclu un accord qui permet à la société civile et aux journalistes d'avoir accès aux informations sur les personnes qui possèdent et contrôlent les entreprises. Au Canada, les sociétés fédérales sont désormais tenues de fournir des informations sur la propriété de ces dernières, qui seront mises à la disposition du public. L'agence Moody's a lancé un outil qui passe au crible une base de données de 472 millions d'entreprises et signale les sociétés écrans potentielles, entités couramment utilisées pour blanchir et dissimuler de l'argent sale. ONE fait depuis longtemps campagne pour ce type de transparence, car les sociétés écrans anonymes sont utilisées dans la plupart des cas de grande corruption. Avec plus de 100 pays qui se sont engagés à mettre en place ou qui ont déjà mis en place des registres des bénéficiaires effectifs des sociétés, l'avenir semble moins secret qu'il ne l'était il y a seulement quelques années. 🥳 Bzzz : Le Cameroun a lancé le premier programme de vaccination de masse contre le paludisme au monde, posant ainsi un jalon historique dans la lutte mondiale contre le paludisme. Dix-huit autres pays africains prévoient également d'introduire le vaccin Mosquirix en 2024. L'Afrique représente 95 % de tous les décès dus au paludisme, principalement des enfants de moins de 5 ans. Bien que le développement de Mosquirix ait pris 40 ans, son introduction rapide est la preuve que Gavi, l'Alliance mondiale des vaccins, a un rôle crucial dans la garantie d'un accès équitable à des vaccins qui sauvent des vies. Le prochain défi de Gavi est d'assurer le financement pour continuer à soutenir le renforcement des systèmes de santé publique en Afrique. La reconstitution quinquennale de ses financements débute en juin. Un pas dans le vide : Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a effectué cette semaine une tournée diplomatique dans quatre pays africains, cherchant à contrer l'influence de la Chine et de la Russie dans la région. Il s'est rendu en Angola, au Cap-Vert, en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Au Cap-Vert, les États-Unis soutiendront l'intégration économique régionale du pays par des subventions. En Angola, les États-Unis fournissent 250 millions de dollars pour l'extension des lignes de chemin de fer de la côte atlantique vers la République démocratique du Congo et la Zambie. La Chine a récemment réduit ses prêts en Afrique et certains de ses investissements n'ont pas porté leurs fruits, ce qui pourrait profiter aux États-Unis. Mais ces derniers restent à la traîne : la Chine a prêté 42,6 milliards de dollars à l'Angola entre 2000 et 2020. Diplomatie des drones : Lors de sa visite en Côte d'Ivoire, Antony Blinken, toujours lui, a promis un financement supplémentaire de 45 millions de dollars pour renforcer la sécurité sur la côte ouest-africaine. Ses visites en Côte d'Ivoire et au Nigeria interviennent à un moment où les deux pays sont confrontés à une insécurité accrue. Les récents coups d'État, la montée du sentiment anti-occidental et l'engagement croissant de la Russie au Burkina Faso, au Tchad et au Niger ont interrompu les opérations antiterroristes menées de longue date dans la région. Les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest sont ainsi devenus vulnérables aux extrémismes violents. Les États-Unis sont à la recherche de sites plus accueillants pour leurs bases de drones militaires afin de lutter contre l'expansion d'Al-Qaïda et de l'État islamique dans la région. Un appel massif : Le sommet du Mouvement des non-alignés et le troisième sommet du Sud, qui se sont tous deux déroulés en Ouganda la semaine dernière, ont été dominés par des appels à réformer l'architecture financière internationale et les institutions multilatérales et à trouver des solutions à la crise de la dette. Ces deux groupes géopolitiques ont un poids collectif : chacun revendique au moins 120 États membres (pour la plupart du Sud) et représente plus de la moitié de la population mondiale. Les deux sommets ont mis à nu la frustration latente face à un ordre mondial qui ne fonctionne pas pour tous, à l'exception d'une poignée de pays « développés ». 📢 C’est quoi le plan ? Le sommet Italie-Afrique tant attendu se tiendra dimanche et lundi à Rome. Ce sommet s'inscrit dans la vision de la Première ministre italienne Giorgia Meloni de construire un partenariat plus juste et plus cohérent avec les pays africains. La pierre angulaire de cette vision est le « plan Mattei », une stratégie pluriannuelle d'engagement en Afrique à laquelle Meloni fait référence depuis son entrée en fonction. On sait toutefois peu de choses sur le contenu de ce plan. Mais l'endiguement de l'immigration clandestine et l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz africains en sont probablement des éléments importants. Eni, le géant pétrolier italien partiellement détenu par l'Etat, est déjà en train de conclure ou d'étendre des contrats avec l'Algérie, l'Angola, la Libye, le Mozambique et la République du Congo. L'ÉQUIPE DE ONE EN ACTION :
LES CHIFFRES :
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Le site data.one.org de ONE fournit des données et des analyses sur les changements économiques, politiques et sociaux qui affectent l'Afrique. |
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